Une classe de Tremblay-en-France classée 3e au concours international de l’ENSAM

En mai 2023, la classe de CP de M. Koutiri de l’école Eugénie Cotton de Tremblay-en-France s’est classée 3^e du concours international de l’ENSAM (Ecole nationale supérieure d’arts et métiers). Les enfants ont travaillé à la conception d’un hôtel à insectes, réalisé en utilisant un logiciel de modélisation et une imprimante 3D. Retour sur cette expérience unique

Démocratiser l’impression 3D

En 2022-2023, sous l’impulsion de leur enseignant, M. Koutiri, des élèves de CP ont participé à un concours pas comme les autres : le concours piloté par l’école d’ingénieurs des Arts et métiers ParisTech (ENSAM).
Ce projet européen est financé par l’EIT (European institute of technology) et lie trois pays : la France, l’Irlande et l’Estonie.

Les objectifs de ce concours sont multiples : promouvoir l’industrie, encourager les jeunes à suivre des voies technologiques dès le plus jeune âge, démocratiser l’impression 3D et apporter de nouvelles méthodes pédagogiques aux professeurs des écoles.

Pour ce faire, une formation est dispensée aux enseignants participants à l’école des Arts et métiers afin de se former au dessin 3D et à l’impression 3D.

L’écologie comme moteur

Pour aboutir à la réalisation de leur chef d’œuvre, les élèves ont suivi plusieurs étapes.
Ils ont d’abord cherché quelles problématiques se présentaient dans leur quotidien. Collectivement, ils se sont décidés sur la thématique de l’environnement et de l’écologie avec la fabrication d’un hôtel à insectes. Les élèves y sont en effet sensibilisés depuis l’école maternelle.

Ils ont ensuite fait des schémas sur du papier, puis ont dessiné sur ordinateur et, enfin, ont imprimé en 3D pour modéliser l’objet une ou plusieurs pièces afin de les tester et de voir les modifications à y apporter. 
Ils ont ainsi pu conclure que, très souvent, l’objet n’est pas réussi du premier coup et que la recherche nécessite plusieurs essais. Cela a participé à construire une approche par tâtonnements.
 

Les élèves se sont familiarisés avec l’outil numérique et avec l’utilisation d’un logiciel d’impression 3D. Cela leur a permis d’approcher la 3D en observant l’objet sous différents angles. Il s’agissait en effet d’apprendre à respecter des contraintes d’impression et de réfléchir à ses améliorations. Et si le logiciel est adapté aux enfants, il n’est pas si facile d’utilisation au départ.
 

Les enfants ont aussi appris à réaliser des vidéos. En effet, le concours prévoyait la promotion du projet via une vidéo de présentation, ce qui a donc été l’occasion de travailler sur le partage d’expérience.

Géométrie et perception spatiale au rendez-vous

La richesse de ce projet est de pouvoir imprimer ce qui est créé directement en classe et d’agir sur l’objet à mesure qu’il se conçoit. Les élèves, investis dans une réelle démarche d’investigation, ont pu observer, manipuler et expérimenter l’objet.

De plus, ce type de projet est valorisant pour certains élèves en difficulté scolaire en ce qui concerne la mise au travail à l’écrit ou à l’oral.
En effet, cela leur a permis de se mettre en situation de réussite et d’aider les autres. La géométrie dans l’espace et la perception spatiale des objets virtuels leur ont paru très intuitives et ils sont passés du statut d’élèves en difficulté à tuteurs ce qui les a vraiment valorisés.

Enfin, derrière le projet, il y a également une volonté d’interroger la place de l’impression 3D comme nouvelle corde à l’arc de l’enseignant pour ouvrir sa classe à des univers transversaux, transdisciplinaires et motivants. Un outil nouveau mais porteur pour entraîner les élèves dans une démarche de projet, au bénéfice des apprentissages fondamentaux et de la réussite scolaire.

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© DSDEN93 - article actualisé le 30 juin 2023