DSDEN 93 - L’éducation en Seine-Saint-Denis

DSDEN 93 - L’éducation en Seine-Saint-Denis


La DSDEN
Scolarité
Pédagogie
Gestion des personnels
Jeunesse, engagement et sports

Documents officiels
Circulaires départementales


Fermer X



Fermer X



Fermer X


Santé et sécurité
Santé et sécurité au travail


Fermer X



Fermer X


La DSDEN

Scolarité

Pédagogie

Gestion des personnels

Jeunesse, engagement et sports

Agenda

Accueil > Spécial > A la une des établissements > Nos reportages de l’année scolaire 2014-2015

Nos reportages de l’année scolaire 2014-2015

Lutte contre la violence scolaire : conférence d’Éric Debarbieux au collège Fabien de Saint-Denis

Le jeudi 5 février 2015, le collège
Fabien de Saint-Denis recevait Éric Debarbieux, professeur en
sciences de l’éducation à l’université de Paris Est Créteil,
à l’occasion d’une conférence qu’il animait sur le thème de
la violence et du harcèlement en milieu scolaire.

Éric Debarbieux commence sa carrière
dans les métiers d’éducateur et d’instituteur spécialisé.
Titulaire d’un doctorat de philosophie, il s’intéresse à la
problématique de la violence à l’école. À la fin des années
1990, il fonde un observatoire international de la violence à
l’école et supervise plusieurs conférences mondiales sur ce
sujet. En 2012, il est nommé délégué ministériel chargé de la
prévention et de la lutte contre les violences en milieu scolaire.
Il quittera le ministère au 1er septembre 2015 afin de travailler en
collaboration avec des établissements volontaires sur un projet de 3
ans contre les violences et le harcèlement en milieu scolaire.

Lors de la conférence du jeudi 5
février Éric Debarbieux a présenté les résultats de ses
recherches sur les violences et le harcèlement scolaire. Pour le
professeur, il existe plusieurs types de victimisation :
verbale, symbolique (rumeurs, ostracisme, racisme), physique et
« d’appropriation » (vol, racket…). Il
met en avant le fantasme de la société à associer ces violences à
l’environnement des élèves ; pour lui, elles viennent de
l’enceinte de l’école. Les violences scolaires sont à 95%
perpétuées par des élèves à l’encontre d’autres élèves. M.
Debarbieux veut replacer les phénomènes de violence dans une
perspective sociale, une étude qui se fera à partir d’éléments
fondés sur de longues recherches. Il rejette les explications « 
culturalistes », très en vogue auprès des médias, ainsi que
l’exagération de la violence scolaire : les actes les plus
violents sont mis en avant alors qu’il s’agit d’actes isolés
et rares. Au contraire, ce sont sur les violences quotidiennes
qu’Éric Debarbieux veut travailler. Ces violences à répétition
peuvent entraîner pour les victimes des échecs sociaux, des
décrochages scolaires, des absences, des isolements, la perte
d’estime de soi, des dépressions à très long terme (30-40 ans
plus tard) et des tentatives de suicide. Les conséquences futures de
ces violences touchent aussi bien les victimes que les agresseurs. Si
le nombre de victimes n’a pas augmenté (en 1990, 6.5% se disaient
rackettés et le pourcentage reste le même en 2015), le nombre
d’agresseurs est en augmentation (3% de racketeurs en 1990 contre
15% en 2015). Les victimes ne font plus face à des individus mais à
des groupes. Face à ces violences, des actions ont déjà été
mises en place, avec la sensibilisation au harcèlement grâce à la
loi du 4 août 2004 ainsi que des formations. Néanmoins, pour Éric
Debarbieux, seul un travail au cas par cas est efficace pour lutter
contre la violence et le harcèlement scolaire, un travail qui prend
en compte les facteurs sociaux-économiques de la région et les
facteurs internes des établissements.

 

« Partir du particulier pour aider la majorité »

Éric Debarbieux veut donc désormais
mettre son expérience au service du terrain en proposant à 30
établissements volontaires, situés en zone d’éducation
prioritaire ou zone sensible urbaine (notamment en
Seine-Saint-Denis), de participer à une action qu’il suivra
personnellement avec l’appui de chercheurs et d’universitaires.
L’objectif principal de l’opération est bien de partir de
l’expérience du terrain, de prendre en compte les différentes
problématiques, au travers des particularités de chaque
établissement, des liens tissés avec le quartier d’implantation,
les écoles et établissements scolaires de secteur. Ce diagnostic
spécifique au climat scolaire d’un établissement permettra
ensuite de mettre en place des formations internes répondant aux
problèmes rencontrés et d’évaluer leur impact sur une durée de
3 ans.

Il s’agira de trouver des solutions
basées sur le terrain et l’expérience, de partir du particulier
pour aider la majorité, et non l’inverse qui est une illusion
totale comme le souligne Éric Debarbieux.

La proposition a rencontré un vif
intérêt auprès des établissements présents, notamment auprès du
collège Fabien très désireux de participer à ce dispositif
annoncé pour la rentrée 2015.

 

© DSDEN93 - article actualisé le 14 avril 2015

Agenda


Sites institutionnels
Académie de Créteil
Education.gouv.fr
Service-public.fr
Autres sites

Infos site
Accessibilité
Mentions légales

Abonnements
Fil RSS
e-lettre des enseignants

Service Public +
Les engagements de la DSDEN
Formulaire de réclamation
Site national SP+
Résultats "Qualité de service" de la DSDEN 93



Sites institutionnels
Académie de Créteil
Education.gouv.fr
Service-public.fr
Autres sites

Infos site
Accessibilité
Mentions légales

Abonnements
Fil RSS
e-lettre des enseignants

Service Public +
Les engagements de la DSDEN
Formulaire de réclamation
Site national SP+
Résultats "Qualité de service" de la DSDEN 93