27 janvier : Journée de mémoire des génocides au collège Gérard Philipe d’Aulnay-sous-Bois

Le 27 janvier dernier, les élèves de 3^e du collège Gérard Philipe d’Aulnay-sous-Bois ont organisé une journée dédiée à la mémoire des génocides. Cet évènement s’inscrivait dans le cadre de la Journée nationale pour la mémoire des génocides et la prévention des crimes contre l’humanité.

Ayant engagé, depuis la rentrée scolaire, une réflexion sur ces questions, les élèves de 3^e ont construit avec leurs enseignants chaque étape de cette journée de sensibilisation.

Des échanges riches et constructifs

La journée a débuté par la présentation, aux autres élèves ainsi qu’aux personnalités présentes, de leurs recherches sur les grands génocides du XX^e siècle. Des groupes d’élèves se sont succédé abordant tour à tour le génocide arménien de 1915-1916 puis l’extermination des Juifs et des Tziganes durant la seconde guerre mondiale, pour clore leur exposé par le génocide des Tutsis qui a ensanglanté le Rwanda en 1994. Les élèves ont poussé leur auditoire, par la médiation de capsules vidéo, affiches et maquettes, à une réflexion intense qui a nourri des échanges riches et constructifs.

Dans un deuxième temps et après une courte pause, des témoins des génocides du XX^e siècle et des acteurs institutionnels de la mémoire de ces génocides - M. et Mme Tinder, enfants juifs cachés, M. Thierry Berkover, fils d’un déporté juif, M. Gilles Brutel, représentant de la Ligue des Droits de l’Homme, et M. Jean-Marc Assayag, membre des Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation - ont sensibilisé les élèves du collège Gérard Philipe à la réalité de ces terribles événements passés.

S’est engagé ensuite un temps de débat entre les élèves et les invités.

Une collégienne, intimidée, a osé la première question :
« Avez-vous toujours peur ? »
Ce à quoi M. Tinder, enfant juif caché, a répondu :
« Non ! Mais j’ai toujours une crainte. Celle que l’on ne soit jamais assez vigilant pour que de tels évènements ne se reproduisent pas. »

Toutes les questions étaient autorisées, toutes les interrogations exprimées : « Les nazis étaient-ils fous ? », « Est-ce que cela a vraiment eu lieu ? » « Comment est-ce possible d’assassiner autant de gens ? » et une multitude d’autres interrogations auxquelles les invités ont su apporter les réponses les plus justes, sensibles et adaptées à ce jeune auditoire.

Pour terminer cet échange, un enseignant a remercié les invités de manière à la fois simple et juste :

« C’est grâce à votre engagement aux côtés de nos jeunes que nous parviendrons à leur donner la force d’entretenir la mémoire collective de ces évènements et le souvenir des personnes déportées et assassinées. »

Pour poursuivre cette démarche citoyenne, les élèves participant à ce projet rédigeront des articles dans le journal du collège et ont programmé des visites du Mémorial de la Shoah et de la Fondation de la Mémoire de la Déportation à Drancy pour tous les élèves de 3^e du collège.

Autre reportage en ligne sur la journée du 27 janvier 2022 :
► Les écoles de Drancy n’oublient pas le passé

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© DSDEN93 - article actualisé le 7 février 2022