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Accueil > Pédagogie > Enseignements et parcours éducatifs > APC et stages de réussite > Stages de réussite

Stages de réussite

Pistes pédagogiques pour les stages de réussite

Les pistes pédagogiques proposées dans ci-dessous, concernent principalement l’écrit et les autres compétences de la langue.

L’objectif est de proposer aux enseignants des pistes pédagogiques pour aider à la mise en œuvre des stages de réussite des élèves de CM2.

Pour les élèves, ces stages auront davantage de sens s’ils sont construits en cohérence avec ce qui se fait dans la classe et dans le cadre de dispositifs de remédiation comme les PPRE.

 

1- Comment comprendre les difficultés des élèves ?

► Conduire des entretiens d’explicitation

Les élèves ont été identifiés à partir de leurs difficultés. Il est donc important de mettre en place un travail qui leur permette d’analyser, de comprendre leurs erreurs, avec l’enseignant et avec les autres élèves du groupe.

Ce travail peut être conduit à partir de productions de l’élève et des documents remis par l’enseignant de la classe : évaluations-bilan, PPRE…

L’entretien d’explicitation permet à l’élève de verbaliser ses raisonnements, ses procédures (comment je m’y prends...), et l’aide à prendre conscience des obstacles qu’il rencontre.

Ces entretiens sont des temps de dialogue individualisé, suivi de temps d’échanges en groupe.

► Faire réaliser des fiches procédure

Il est possible de travailler à partir d’une erreur ou d’un corpus d’erreurs « intéressantes ».

Les échanges, les débats pourront aboutir à la réalisation de fiches procédures individuelles, ou collectives, concrétisées sous forme d’affiches par exemple.

Exemple de fiche procédure (ces fiches sont individuelles, elles sont donc écrites à la 1ère personne).

- Se relire, revenir en arrière dans la lecture d’un texte
- Se poser des questions précises concernant les personnages, les éléments narratifs, les émotions, le sens du récit...
- Souligner, surligner, flécher…
- Repérer des indices (orthographiques, de ponctuation, de mise en page du texte…).

► Mettre l’élève en confiance

Parler de ses erreurs, permet à l’élève de formuler ce qu’il ne comprend pas, de justifier ses réponses, même erronées, à partir d’indices relevés dans un texte, un énoncé de problème ou de consigne ; en provoquant des débats, des confrontations, l’élève doit argumenter sa réponse. Ces conflits conduisent à comprendre le sens des erreurs (par exemple, une mauvaise réponse peut être le résultat d’un raisonnement logique erroné).

L’effectif des groupes, ainsi que la durée de ce stage, créent les conditions favorables pour prendre le temps de se tromper et de comprendre ses erreurs. Ces pratiques sont tranférables, en classe, en travaillant en groupe de besoins.

 

2 – Quels objectifs se fixer ?

► Des objectifs sont fixés pour la durée complète du stage : ils prennent appui sur les bilans transmis par l’enseignant de la classe. Ils seront construits avec les élèves.

Une affiche, et/ou un document écrit individuel seront réalisés. Ils permettront de visualiser ces objectifs de fin de stage, mais aussi de chaque demi-journée : notions à travailler, objectifs de méthode, compétences à construire.

Il est important de faire le lien entre les différentes séquences de travail : permettre aux élèves de rappeler ce qui a été fait, ce qui va être fait , avec quel(s) objectif(s) afin de leur permettre de comprendre la cohérence des différentes activités en lien avec les difficultés ciblées.

 

3 – Quelle place donner à l’écrit ?

Ces élèves repérés en difficulté sont très souvent mal à l’aise, anxieux face à l’écrit. Ils se centrent avant tout sur la question du code linguistique : l’orthographe, la syntaxe, le vocabulaire. Ils refusent souvent de faire des brouillons, ne comprenant pas l’utilité de retravailler une production écrite. Bien souvent ils refusent également de raturer, préfèrent jeter un premier brouillon plutôt que l’améliorer.

Dans quelles situations faire écrire les élèves ?

Des écrits : tout d’abord, écrire, ce n’est pas seulement rédiger un texte (types d’écrits possibles : la liste de termes pour recueillir des idées différentes, un titre, un schéma, une légende, un tableau, un plan…, sont des productions d’écrits).

Les écrits de travail : ce sont des écrits où les élèves vont construire leur pensée, leur réflexion, leur recherche. Ce sont des temps d’écriture durant lesquels les élèves tâtonnent, brouillonnent : ils élaborent et développent leur pensée.

Des écrits individuels / des écrits collectifs : après des temps d’écriture individuelle, chaque élève sera amené à développer son point de vue, ses idées. Puis des temps d’échanges collectifs, de confrontation de ces écrits, permettront de les faire évoluer en prenant en compte les écrits des autres élèves du groupe.

Une même question ou consigne peut être donnée régulièrement au fur et à mesure du stage, il sera intéressant d’observer l’évolution des écrits en réponse à cette question.

Un journal de travail : ce cahier, journal de travail ou cahier de bord, permettra de garder les traces de ces écrits et permettra, lors de temps de bilan de mesurer les progrès réalisés durant le stage.

On peut aussi prévoir une place dans ce cahier de travail (page libre en vis-à-vis) pour des annotations par les autres élèves : questions, reformulations, appréciations négatives et positives.

Banaliser ces temps d’écriture  : ces stages permettent d’organiser des temps réguliers où chaque élève peut écrire à son rythme. Il est important de valoriser ces productions : lire son écrit aux autres, pour le faire ensuite évaluer. Des échanges peuvent se faire entre les différents groupes, les écrits peuvent être affichés, exposés.

L’effectif réduit permet également la production d’écrits collectifs.

Ce stage permet de prendre le temps de faire écrire tous les élèves et de les faire écrire souvent.

L’écrit est travaillé en lien avec la lecture et l’oral (interaction des différentes phases de travail).

 

4 – Comment apprendre l’orthographe autrement ?

L’erreur orthographique est souvent sanctionnée et pénalisante pour l’élève. Qu’il soit anxieux ou passif, l’élève, même s’il connaît certaines règles ne les applique pas de façon systématique. Il est donc important de proposer des activités pour modifier le comportement de l’élève face à l’orthographe.

L’entretien d’explicitation permet de comprendre l’origine et la cause de l’erreur. Il est ensuite important de construire des situations de questionnements, d’échanges, de débats qui conduisent les élèves à confronter leurs erreurs et chercher ensemble des réponses à leurs questions.

Les ateliers d’orthographe négociée : un même texte court, non préparé, est dicté. La production de chaque élève est affichée et un débat s’instaure à partir des différentes graphies proposées. Ce sont les échanges, les confrontations d’arguments, sans que l’enseignant apporte la solution, qui permettent de construire entre les élèves les règles travaillées.

► Le texte correctement orthographié est ensuite donné aux élèves qui comparent avec leur propre production. Une synthèse est alors faite avec les élèves, permettant d’énoncer la/ les règles orthographiques travaillée(s).

► La dictée en débat : fondée sur la démarche pédagogique, un texte est dicté, et dans le cours même de l’activité, des échanges permettent aux élèves de confronter et justifier leurs propositions.

► La dictée sans faute : un texte est dicté, et, dans le cours même de l’activité, l’élève peut recourir au texte préalablement mis à disposition pour vérifier l’orthographe du mot pour lequel il a un doute.

► Il est aussi possible de travailler sur la phrase de jour.

La vigilance orthographique : des temps spécifiques de relecture de son travail par l’élève, avec l’attention portée sur des points précis (les marques du pluriel par exemple).

La typologie des erreurs d’orthographe : travail de classement qui aide l’élève à comprendre les catégories grammaticales, les homophones…
 

5 – Comment évaluer ?

Des bilans intermédiaires : les séquences de travail feront l’objet d’évaluation par les élèves : Qu’as-tu appris ? Comment as-tu travaillé ?

Des bilans de savoirs (ce qui a été appris) et des bilans d’apprentissage (comment les élèves ont travaillé) seront produits individuellement par les élèves, ils leur permettront de se remémorer ce qu’ils auront fait, avec quelle méthodologie de travail. Ces bilans pourront être discutés (phase orale) et feront le lien d’une matinée à l’autre.

La fiche bilan de chaque élève sera réalisée avec l’élève, à partir des objectifs proposés par son enseignant d’origine.

Favoriser des situations de réussite : en ciblant des compétences, il est important de mettre ces élèves en situation de réussite, de faire de ce stage un levier pour leur permettre de reprendre confiance en eux.

Évaluer les compétences : toutes les situations d’évaluation formatrice sont à exploiter.

Les critères d’évaluation seront construits avec le groupe, les objectifs pourront être individualisés, l’évaluation pourra être faite par l’élève seul, par l’élève et l’enseignant, par les autres élèves du groupe, par l’autre groupe ; différentes configurations peuvent être imaginées.

 

Ressources

► Dossier mathématiques
L’enseignement du calcul mental
Stratégies d’enseignement grandeurs et mesures
L’enseignement des fractions
Situations d’enseignement de la proportionnalité
Proportionnalité : mousse au chocolat
Proportionnalité : puzzle
Exemples d’erreurs observées en mathématiques

 

► Dossier maîtrise de la langue
Recommandations pour développer la prise en compte de la maîtrise de la langue dans toutes les disciplines
Comment enseigner l’orthographe
Démarche pour l’étude du pluriel
Recourir à l’écriture pour réfléchir et pour apprendre
Ecrire pour réfléchir : reformulation en histoire
L’évaluation positive : analyse de textes
Activités pour répondre à un questionnaire de lecture
Compréhension de l’implicite des textes aux cycles 2 et 3 - A. Ouzoulias

 

Des ressources sur le site académique "Langage"

- les "Copies sans faute"

- enseigner l’orthographe, une activité complexe

- les stratégies de compréhension au cycle 3 ; évaluer autrement les écrits scolaires au cycle 3 (écriture et réécriture)

- le carnet de lecteur

 

Éléments de bibliographie

J. P. Astolfi : L’erreur, un outil pour enseigner. Collection pratiques et enjeux pédagogiques J. C. Chabane et D. Bucheton : Aider les élèves de ZEP à développer des pratiques d’écriture proprement « scolaires »

Pierre Vermersch : "l’entretien d’explicitation" ESF (et nouvelle édition à paraître février 2017)

L’entretien d’explicitation comme instrument de recueil des données, un exemple avec l’EPS, groupe de recherche sur l’explicitation, Claudine Martinez, UFR-STAPS de Montpellier, Département formation des maîtres


 

© DSDEN93 - article actualisé le 9 juillet 2018

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