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Témoignages d’actions et de pratiques de classes

"Plan sous", le film des élèves du lycée L. Michel qui dénonce la prostitution des mineurs

Quelle date plus appropriée que celle de la "Journée européenne pour la protection des enfants contre l’exploitation et les abus sexuels" pour présenter une oeuvre qui a pour vocation de servir de support de prévention du cyber-harcèlement et du risque prostitutionnel afin de sensibiliser les adultes et éduquer les jeunes ?

Le 18 novembre 2022 à Montreuil, en présence de Charlotte Caubel, secrétaire d’État chargée de l’enfance, puis à Epinay-sur-Seine, en présence d’Antoine Chaleix, IA-DASEN, se sont déroulées les avant-premières du court-métrage Plan sous, le résultat d’un remarquable travail mené par des élèves du lycée Louise Michel d’Épinay-sur-Seine.
 

Un plan sous, c’est quoi ?

"Elle est loin l’époque où on découpait des grammes, les temps ont changé maintenant c’est plus facile et rentable, t’as juste à aller chercher des dames pour les faire bosser c’est simple, t’as juste à leur promettre la vie d’artiste. Si tu fais ça bien tu pourras monter des plans, cent, deux-cents, trois-cents, même si selon l’âge ça dépend. J’te parle de la vie de rêve mon grand."
(Paroles de "On va s’remplir les poches", la chanson du court-métrage écrite par l’un des élèves)

Un "plan sous", c’est une manière pour les jeunes de se faire de l’argent rapidement et facilement, et parmi ces "plans sous" qui circulent abondamment sur les réseaux sociaux, nombreux sont ceux qui ont la prostitution pour objet.
C’est sur ce danger qu’ont voulu alerter les élèves de Terminale du lycée Louise Michel d’Épinay-sur-Seine et, parce qu’ils ne se reconnaissaient pas dans les campagnes de prévention existantes, ils ont décidé d’oeuvrer avec leurs mots dans une réalité qui leur est malheureusement devenue familière.

Pour affiner leur réflexion et mener à bien le court-métrage, accompagnés pendant deux ans (2021-2022) par leurs enseignantes et des professionnels du cinéma, soutenus par les collectivités locales et des associations, ces élèves ont enquêté sur le phénomène de la prostitution des mineurs, écrit un scénario, interprété les personnages et se sont associés à la réalisation technique (du story-board au tournage).

À travers ce film très professionnel, ce sont des jeunes qui s’adressent à d’autres jeunes, qui partagent avec eux leur expérience de vie, pour raconter leur désir adolescent de s’émanciper et témoigner de l’inquiétante banalisation du cyberharcèlement et du développement de micro-réseaux de prostitution dans leur environnement. "On ne voulait pas que cela fasse faux, on voulait que ce soit authentique, que ça nous représente pour que les jeunes de notre âge arrivent à s’identifier." (Katleen et Amina, élèves et comédiennes)

Une histoire pas sans histoires

L’histoire commence comme beaucoup d’histoires d’adolescents : Emmy, Naya et Yasmine ont 16 ans, elles forment un trio inséparable et vivent une adolescence des plus classiques, entre leur vie de lycéennes et leurs premiers émois amoureux. Mais, dans cette ère où les réseaux sociaux sont omniprésents, Emmy est repérée par un garçon depuis une story snapchat et elle est invitée à une soirée de « grands ». Le trio décide alors d’y aller ensemble, quitte à faire le mur ou à se forcer un peu. Malheureusement, cette invitation est loin d’être anodine car au cours de la soirée Emmy comprend que des jeunes femmes se prostituent à l’étage. Elle décide alors de quitter la fête mais ses deux amies restent. Le lendemain matin, elles découvrent qu’une vidéo intime d’elles circule sur les réseaux ...


© Laura Gilli


En 12 minutes chrono, avec les codes de la nouvelle génération mais bien loin des clichés sur les jeunes de banlieue, sur un rythme trépidant qui parle aux jeunes habitués par les réseaux sociaux à passer rapidement d’une information à l’autre, ce court-métrage choc montre comment chaque adolescent peut se trouver exposé aux dangers du cyberharcèlement et, pour certaines adolescentes plus fragiles, tomber très facilement dans le piège de la prostitution. "Au cours de notre scolarité, on ne nous en a jamais parlé, alors qu’on connait tous quelqu’un de concerné ! Avant on se disait "C’est bon, elle l’a cherché, elle veut de l’argent facile !". Maintenant on va chercher à l’aider sans jugement, parce qu’on connait le rôle des rabatteuses ou de certaines influenceuses, on sait qu’elles y ont glissé sans le vouloir." (Katleen, qui interprète le rôle d’Emmy)

Un futur outil de prévention

"Plan sous", ce n’est pas seulement un court-métrage, c’est également et surtout un véritable outil de prévention du cyberharcèlement et du risque prostitutionnel qui pourra bientôt être utilisé dans les interventions en milieu scolaire.

Parce que le film ne vise pas à faire la « leçon », mais bien à inciter les jeunes spectateurs à prendre la parole à leur tour sur ces questions, un guide pratique d’animation de débat, rédigé en partenariat avec la Mission métropolitaine de prévention des conduites à risque (MMPCR), accompagnera le court-métrage afin d’assister les équipes pédagogiques.
Après le visionnage du film, il permettra de lancer la réflexion et la prise de conscience sur des risques auxquels peuvent être exposés les adolescents d’aujourd’hui. Ce guide donnera également des informations pratiques et légales sur des thèmes abordés dans le court-métrage : le cyber-harcèlement, le risque prostitutionnel et les stratégies d’emprise, le consentement et l’alcoolisation.

Entre 7 000 et 10 000 mineurs se prostituent en France, selon le rapport d’un groupe de travail présidé par la procureure générale de la cour d’appel de Paris. La plupart de ces mineurs sont des filles âgées de 15 à 17 ans. Contrairement aux idées reçues, ces enfants et adolescents qui se prostituent sont issus de toutes les classes sociales. Ils sont souvent recrutés via les réseaux sociaux et se considèrent de moins en moins comme des victimes.

Le film doit encore participer à des festivals avant d’être diffusé à un plus large public. À suivre...
 


@CharlotteCaubel, secrétaire d’État chargée de l’Enfance


► Pour toute demande d’information concernant l’utilisation du film : l’association Je suis l’Autre qui a produit le film
contact@jesuislautre.org

Le site du lycée Louise Michel d’Épinay-sur-Seine

 

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Les parents d’élèves disposent d’un droit d’accès, de modification et de suppression des données personnelles (photographies) de leur enfant.
Pour exercer ce droit, vous pouvez écrire à ce.93webmestre@ac-creteil.fr ou téléphoner au 01 43 93 73 72.

© DSDEN93 - article actualisé le 15 décembre 2022

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