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Éducation

Cité éducative des Quatre-Chemins : déjà une deuxième année

Un an maintenant que les Quatre-Chemins sont labellisés « Cité éducative ». Financé par l’État, ce dispositif triennal a déjà permis l’émergence de nombreux projets qui éclairent l’horizon des 0-25 ans du quartier. 
Article de Pascale Decressac, publié dans Canal n°309, septembre 2022.

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Aux Quatre-Chemins, la réussite n’est pas une option
En ce 21 juin, les CP C de l’école Joséphine-Baker sont tout sourire : ils accueillent, dans leur établissement, les grandes sections de la maternelle Diderot qui, à la rentrée, deviendront leurs copains. La danseuse et chorégraphe Aurore del Pinho les accompagne dans cette transition. « L’idée est qu’ils laissent des traces de leur passage », explique-t-elle. C’est avec le slogan qu’ils ont eux-mêmes imaginé qu’ils saluent l’arrivée de leurs jeunes camarades : « Bienvenue à Baker, notre école est super! » De la salle informatique à la bibliothèque, les grands révèlent aux petits quelques secrets bien gardés. Ils précèdent leurs cadets dans les couloirs, valsant dans l’espace pour laisser leurs empreintes avec leurs « corps pinceaux » comme les qualifie la chorégraphe. Sur la terrasse, une surprise les attend : en musique, petits et grands sont invités à lancer de la poudre colorée dans les airs au gré de leurs mouvements. «  Cette initiative crée du lien entre eux  », observe Mme Salel, enseignante de grande section. « Certains enfants timides se sont révélés et d’autres, très explosifs, se sont calmés », ajoute Mme Poujade, la professeure des CP, décidée à réitérer l’expérience l’an prochain.

Favoriser les apprentissages
Dix jours plus tard, c’est dans un calme olympien que les parents pénètrent avec leurs enfants dans une classe de maternelle de l’école Diderot. L’enseignante a laissé sa place à Tatiana Abbey, intervenante de l’association Home qui enseigne le massage, vecteur de bien-être propice à l’apprentissage. « Le massage améliore l’ambiance de travail et aide au développement des petits, notamment pour la motricité fine », note la professeure qui remarque que « les enfants sont demandeurs ». Tatiana a ainsi formé vingt enseignants et est intervenue dans huit classes d’élémentaire et de maternelle pendant cinq semaines. La venue des parents au sein de l’établissement est un aboutissement. « Cela démontre le rôle central de l’école », souligne-t-elle. 

24 projets cette année
Outre les interventions proposées par Tatiana Abbey et Aurore del Pinho, la Cité éducative a déjà permis à de nombreux projets d’émerger. Parmi eux, des permanences de psychologues, des après-midis découverte du sport en famille, des formations à la laïcité destinées aux encadrants en milieux scolaire, social ou sportif, des initiations au jardinage à l’école ou encore des animations/débats pour sensibiliser les 16-25 ans à la prévention des addictions. « L’objectif est de construire des ponts entre l’école, les structures éducatives, les enfants, les adolescents et les parents. Ces derniers ont un rôle central », résume Christelle Tortora, cheffe de projet de la Cité éducative.
Parmi les nouveautés de l’année qui s’ouvre, des séances artistiques destinées aux tout-petits et à leurs parents aux Sheds, des ateliers de savoir-être pour préparer les lycéens au monde professionnel et aux codes informels qui peuvent y faire la différence ou encore la construction de jeux en bois et la création de films d’animation par des groupes mêlant CM2 et 6e ou grandes sections et CP. Comme l’an dernier, le budget de 260 000 euros alloué à la Cité éducative est financé par l’État.